{ FUJIOKA Satoshi

On my face

Satoshi est un garçon à la silhouette svelte de taille moyenne aux prémices de sa poussée de croissance. Jeune homme dont les seules particularités sont des cheveux blonds lumineux et des yeux ambrés dont la couleur s’éclaircit pendant l’utilisation de son souffle. Ses cheveux sont courts et ébouriffés, atteignant à peine la ligne de ses yeux et le haut de sa nuque avant d’être raccourcis à une longueur moins gênante. Son visage porte encore des rondeurs enfantines au niveau des joues, mais la récente transition vers l’adolescence se caractérise avec une dureté au niveau de la mâchoire et l’affinement de ses pommettes donnant à son regard un aspect authentique. L’émotion n’a pas de filtre à travers ces iris d’ambres, le visage peut être moulé dans le mensonge, mais ces yeux racontent toujours la vérité.

Prédestiné à une vie tranquille, peu de travail physique a rythmé son enfance. Rien de plus éreintant que l’aide aux travaux domestiques et l’apprentissage du jardinage. Ce qui développe peu de muscles ou de compétences physique sur un jeune cadre, rien de plus qu’un peu de dextérité dans les doigts. Autant dire que ses débuts auprès de son formateur ont été les pires jours de sa vie. La peau marquée par les coups et l’effort physique. Deux ans de formation ont fait de lui un jeune homme capable, développant la finesse d’une musculature destinée à la vitesse et à la dextérité et non à la brutalité. La rapidité est une compétence essentielle quand on utilise le souffle de la foudre, tandis que la lourdeur d’un corps trop musclé est une faiblesse. C’est donc ainsi que Satoshi comble la faiblesse de son petit cadre, il est rapide et il frappe net, tombant comme un coup de foudre.

Que serait un pourfendeur sans son uniforme ? Probablement une tête de con à la forme de sanglier. Donc, évidemment, Toshi revêt un uniforme tout ce qu’il y a de plus classique. Si c’est l’uniforme officiel, c’est qu’il a été pensé pour être pratique et non encombrant n’est-ce pas. Rien ne l’empêche de se distinguer avec un haori aux couleurs de son maître et au blason de sa maison. Le vêtement est de deux couleurs, basique. Le corps est blanc tandis que les bordures sont faites de différentes teintes de jaunes et de blanc créant l’illusion d’une foudre prête à frapper. Les deux couleurs sont séparées par une ligne déstructurée aux angles pointues. Dans le dos, se trouve fièrement en son centre le symbole des Glycines. Satoshi porte fièrement ses racines. Plus bas, sous le gakuran apparaît les chaussettes tabi noires tenues serrées par des bandes rouges épinglées, la même couleur que les liens des zori à ses pieds.

In my mind

Une âme dans la foule, un uniforme noir parmi tant d’autres. Satoshi n’aspire pas à sortir du lot, au contraire, la force du nombre est quelque chose qui le rassure. À l’inverse de craintif, le garçon n’est pas spécialement très courageux. Pourtant, faut-il être fort pour porter des aspirations et une rancune profonde envers ceux qui l’ont séparé de son frère, son rempart envers un monde cruel ? Sa soif de vengeance n’a pas besoin de courage pour brûler ardemment. Satoshi est un passionné, il peut lui arriver de vite s’enflammer, parfois trop vite. Du genre tranquille au quotidien, son esprit calme et méthodique est l’eau qui combat la flamme de son esprit combatif. Sa jeunesse est le fléau de sa capacité de réflexion.


Du genre compétitif, le challenge a le moyen d’émoustiller son aspiration au calme. Un peu mélancolique, les échos du passé viennent parfois le hanter. Pas au point qu’un nuage noir hante ses pensées de l’aube jusqu’au soir, mais à l’occasion, quand rien d’autre n’occupe son esprit, il arrive que son regard se perde dans le vague le temps d’un souvenir. Satoshi est quelqu’un de gentil, bien que ce soit un peu à la tête du client. Mal à l’aise dans la socialisation, le pourfendeur est moyennement accueillant. Une fille aux bonnes intentions ? Elle recevra un sourire timide. Un idiot arrogant ? Il fera connaissance avec le sale caractère du jeune Fujioka. Classique, mais clair. Être gentil n’empêche pas d’avoir une langue acérée et être petit n’occulte pas la possibilité d’être une vraie épine dans le pied. Ce qui est le cas dans le contexte présent, si le garçon a le recul nécessaire sur la situation, l’aborder sous son meilleur angle n’est pas hors de sa portée.


Le garçon a une certaine capacité à aimer, bien que le concept ne soit pas totalement assimilé par le premier concerné. Aimer peut-être la porte ouverte à la douleur et pourtant, c’est aussi la capacité de continuer à croire dans un monde ravagé. L’espoir est le catalyseur de son propre type de force, car au milieu de ce monde continuent de vivre des âmes innocentes, des gens faibles tout en étant forts. C’est sa capacité à aimer qui le fait avancer en tant que pourfendeur et non sa soif de vengeance. La vengeance l’aurait amené dans une voie sombre tandis que sa gentillesse est guidée par l’attente de son retour par sa famille. Les soins de sa petite sœur toujours vivante ayant vécu le même traumatisme que lui. Pour le blond, aimer, c’est soigner, c’est se soucier. On juge l’âme d’une personne à sa façon de se comporter. Eh bien, Satoshi se comporte avec timidité, mais aussi avec force.


Il aime la nature, la faune, la flore. La plantation de glycine aurait été un plaisir et non une corvée pour lui s’il était resté dans cette voie. Cela n’est pas arrivé et pourtant, le jeune Fujioka garde de son clan le loisir du jardinage, lui donnant une capacité à la médecine à base d’herbes bien que la transition entre création et application sur un patient ne soit pas vraiment atteinte. Garçon un peu maladroit, il serait capable de faire boire un baume et étaler une concoction pour la gorge sur le cul d’un nourrisson. L’apprentissage est encore en cours, mais l’envie est là, Satoshi est quelqu’un de volontaire.

Here the legend begins

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le clan Fuji rassemble de nombreuses branches réparties sur le territoire du Japon. Des domaines à la disposition des pourfendeurs pour se reposer entre deux missions pour la survie de l’espèce humaine, mais qu’en est-il de ceux qui ne sont pas de passage, quelle existence mènent ceux qui restent ?

En contrebas du mont Fuji se trouve la forêt d’Aokigahara, nombre d’histoires et de rumeurs hantent cet endroit, mais qu’en est-il réellement ? Au cœur de la forêt se trouve le domaine Fujioka responsable de l’une des plus grandes plantations de Glycine. Autrement dit, l'un du plus grand rempart, mais aussi l'une des plus grande prisons de démons. Plusieurs chemins sûrs et faciles d’accès permettent de se rendre aux domaines en toute sécurité et leur entretien est primordial pour éviter au domaine de se retrouver enfermé dans sa propre prison.

Le domaine Fujioka rassemble trois branches différentes de cousins réparties en domaines plus petits. Chef de ce petit empire de végétation se trouve être Fujioka Masashi, secondé par ses deux cousins et leurs propres familles. En tant que fils aîné du patriarche, Masashi possède le plus grand terrain et la succession reviendra par droit d’aînesse à son fils aîné, le jeune Tadashi. La gestion du domaine implique beaucoup de formalités, pourtant le clan Fujioka ne brille pas par ses maigres richesses, c’est un empire familiale bâti sur le travail et l’amour. Chaque cousin possède sa tribu d’enfants aimés de façon équitable.

C’est ici que l’histoire de Satoshi débute. Fils de Masashi, il est le frère cadet de Tadashi et le grand frère de sa benjamine, la petite Hoshi. Trois ans séparent Toshi de son grand frère et pourtant, les deux s'entendent comme des jumeaux, inséparables, ils veillent presque plus sur leur petite soeur que leurs propres parents. Tous les trois ont grandi enfermés dans la sécurité apparente du domaine de leur père, observant leur famille dans la servitude des pourfendeurs et l’entretien d’une immense forêt dont la plupart leur est interdite d’accès. La curiosité des enfants est puissante, mais la crainte d’une punition sévère l’est encore plus. Les enfants sont très peu laissés sans la surveillance de leur mère si ce n’est pas carrément les deux parents qui veillent. Ingénieux, les parents trouvent toujours le moyen d’occuper leurs enfants avec diverses tâches quand ceux-ci n’ont pas de leçons avec un tuteur. Les enfants sont donc formés à la lecture, l’écriture, mais aussi au jardinage, aux plantes et à des notions de médecine pour le bien-être des étrangers qui viennent dormir chez eux comme si la maison de leur père était la leur.

L’occupation empêche la curiosité d’amener les enfants trop loin de chez eux pendant nombre d’années. Bien sûr, le risque est toujours présent et l’imprévu frappe quand on s’y attend le moins. Tandis que les trois enfants, maintenant âgés de treize, dix et huit ans, s’amusent dans l’arrière-cour avec une vue prenante sur le mystère derrière les arbres, loin de l’autre côté arrive les conséquences d’un oubli. La maladie a touché une parcelle de glycine mourant à feu doux, le pouvoir de leurs feuilles atténuées jusqu’à ce que finalement elles cessent leur protection. Ainsi, une brèche est formée et une poignée de démons n’a pas besoin de se faire prier pour franchir le rempart tant détesté.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Cette nuit-là, la maison principale du domaine Fujioka est tombée et avec elle, son chef et sa femme. Le couple est mort en tentant de couvrir la fuite de leurs enfants dans la forêt, l’attaque de leur maison les y forçant. Inconscients du travail dangereux de leurs parents, les enfants Fujioka ont appris de première main l’utilité de cette forêt dense et pourquoi il ne fallait surtout pas y pénétrer. Maintenant, il leur fallait en ressortir.

Dans leur escapade, les enfants sont attaqués avant de pouvoir fuir ou au moins trouver les domaines de leurs oncles. La petite Hoshi étant prise pour cible en première, Satoshi la protège de son corps et se retrouve happé par une sorcellerie infâme qui le soulève et l’aspire dans le lac à côté d’eux. Le garçon a beau se débattre et tenter de nager pour remonter à la surface, une force invisible l’empêche de remonter. Il est coincé dans l’eau, attiré par le fond sans possibilité de reprendre son souffle. Les tâches noires commencent à apparaître dans sa vision quand une silhouette plonge à sa suite suivie par une autre. Une main l’attrape par le haut de son kimono et Satoshi distingue enfin les cheveux blonds de son frère.

Malheureusement, la vision cauchemardesque d’un démon aquatique les pourchassant est forcée à sa vue et celle-ci hantera ses cauchemars pendant nombre d’années. Le cadet toujours victime du pouvoir entravant du démon, seul Tadashi a la capacité de nager pour les remonter et cette capacité est vite surpassée par les palmes du démon qui n’hésite pas un instant avant d’empaler le grand frère de Satoshi. Le sang fuite en grande quantité, l’eau est rapidement brouillée par le rouge et pourtant Tadashi pousse son petit frère vers la surface avec le reste de ses forces.

Une autre paire de main attrape le plus jeune des frères et l’air frappe soudainement les poumons du jeune garçon. Il est rapidement tiré en arrière contre le torse de quelqu’un de fort avant même de pouvoir tenter de plonger à la suite de son frère qui vient de disparaître sous la surface à son tour. Laissant rien de moins que des litres de sang dilués dans son sillage. Satoshi est livide, il se débat faiblement contre l’emprise sur son corps l’empêchant de tendre la main vers l’eau. En toute logique, il sait que son frère est perdu pour lui et l’expérience de noyade est encore fraîche dans son esprit, mais il n’arrive pas à se résoudre à voir l’évidence. Il faut rajouter l’étreinte de sa sœur pour le sortir de sa torpeur et pour que le blond fonde en larmes, épuisé. Du coin de l’œil, il remarque un uniforme noir avant de sombrer dans une inconscience bienvenue.

Le retour à la conscience est brutal, ses rêves hantés par l’abîme des profondeurs, un démon et le sang dilué troublant les fonds marins. Satoshi et sa petite sœur sont recueillis par leur oncle le plus âgé là où un autre homme récupère de ses blessures. C’est Hoshi qui apprend à son grand frère que c’est cet homme qui s’est débarrassé des démons à leur poursuite avant de le sortir de l’eau, mais l’homme était trop blessé pour tenter de récupérer Tadashi. Satoshi commence à observer l’homme de loin sous les soins de son oncle qui tente de l’aider à retrouver une vie normale, mais le blond n’y arrive pas. Rancune, haine, désespoir. Sa vie n’a plus le même sens et le garçon commence à se rapprocher du pourfendeur dont il connaît enfin le nom, Watanabe Tetsuya. Ils débutent le dialogue, l’homme est calme, brillant d’une force tranquille et le garçon est très vite impressionné.

Quelques jours plus tard, le jour où l’homme est presque entièrement rétabli et prêt à partir, Satoshi prend la décision qui change sa vie et réclame à l’homme de le former en le prenant sous son aile. L’homme refuse plusieurs fois, peu importe les arguments du garçon. Puis, finalement, l’homme décide de tester Satoshi et évidemment, il lui colle une raclée mémorable. Mais, fort de sa volonté, le blond se relève à chaque fois et encaisse jusqu’à sombrer dans l'inconscience, debout sur ses jambes fragiles. À son réveil, les adieux et le grand départ. Il laisse sa petite sœur aux soins de son oncle à qui il confit également son héritage dont il ne veut absolument pas suite au décès de son père et de son frère.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Au début, Tetsuya emmène le garçon de dix ans avec lui partout, le laissant dans des auberges le temps d’accomplir sa mission avant de retourner le récupérer. Sur la route, l’homme utilise la nature à sa disposition pour former son apprenti. En chemin, il le charge de poids et le faire courir avec lui entre deux trajets. En montagne, il lui fait grimper la falaise la plus escarpée. En forêt, il ramasse un lot de pierres et trace un périmètre serré à ne pas dépasser avant de tirer sur Satoshi qui doit tout esquiver. L’exercice évolue avec un arc et des flèches à bout rembourré tandis que le périmètre se rétrécie. L’homme passe également un peu de bon temps avec son élève en lui enseignant l’art de l’origami pour le détendre.

Finalement, au bout de quelques mois, Tetsuya approche de la trentaine et les nerfs de son bras blessé sont maintenant trop raides pour continuer le combat activement. Il décide de prendre sa retraite pour mieux former son apprenti maintenant âgé de onze ans et s’installe au pied d’une montagne. Comme certains de ses collègues formateurs, il décide de piéger cette montagne pour y faire courir Satoshi, mais aussi d’y installer une arène plus adéquate pour former son élève à l’esquive. C’est la base du souffle, le Ichi no Kata : Hige Suriru. À peu près le seul mouvement du Souffle du Chat qu’arrive à maîtriser Satoshi qui est toujours maladroit sur les griffes et les crocs. Heureusement qu’il est rapide, bien que ce ne soit pas un mouvement.

Fort de son expérience, Satoshi passe le test et réussi à ne croiser que très peu de démon grâce aux moustaches de chat de son subconscient. Pas un exploit, mais le but était bien de survivre. Jeune gradé, le blond se retrouve très vite limité par le manque de puissance d’attaque de son art. Tâtonnant quelques mois, il finit par croiser un souffle de la foudre et ainsi se passe le déclic. Récupérant les archives du souffle, il revient auprès de son propre maître et démarre une nouvelle formation sous son œil critique. Bien sûr, l’homme ne maîtrise pas la foudre, mais l’adolescent est un naturel et la seconde formation s’achève, donnant à Satoshi une nouvelle puissance d’attaque.

Après cela, le jeune pourfendeur parvient à faire de meilleures performances. Il parvient à monter de quelques petits grades et son expérience forge son caractère. Le blond reste tout de même proche de son maître, lui rendant visite autant que possible à lui et à ses nouveaux compagnons félins. Sans oublier sa petite sœur toujours parmi ses cousins. Assez chanceux, le jeune soldat ne s’est toujours pas retrouvé en situation de grand péril, bien que le risque de noyade l’effraie beaucoup plus que toute autre possibilité. La mort de son frère le hante toujours, comme celle de ses parents et la soif de vengeance envers un démon aqueux motive toujours ses pas à décapiter les êtres assoiffés de sang.

This is who I am